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Les chez-nous de
Claire
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Extrait de la microhistoire cocréée par Claire Branchaud et Iphigénie Marcoux-Fortier

Claire a toujours vu sa mère occupée aux fourneaux. Elle a grandi dans une maison si éloignée de tout, que même la boite aux lettres était loin de chez elle. Quand Claire a déménagé de la ferme vers la nouvelle maison, les hirondelles nichées près de la grange les ont suivis pour y refaire leur nid. À toujours vivre loin du premier voisin, Claire a développé une timidité, qu’elle a éventuellement transformé alors qu’elle a appris à assumer qui elle est.

Alerte sensible : discrimination

Les chez-nous de Claire

2022, 7 :19 min., microhistoire de DEVENIR CHEZ-NOUS, s.-t. ang, couleur, 16 :9, HDSR 23.976, stéréo

Une cocréation documentaire de
Claire Branchaud
Iphigénie Marcoux-Fortier

En conversation avec
Carole Godin
Murielle Lessard
L'hirondelle

Les images de machineries forestières ont été filmées grâce à la complicité de Gilles Charbonneau et son équipe.

Les chez-nous de Claire
Passerelle, passeraile, rite de changement, d’éveil, messagère d’espoir, tu nous tiens dans une zone où l’on bascule, à jamais, vivifiées, consacrées.

« Moi
J’ai été élevée
Sur une ferme
Jusqu’à l’âge de 14 ans
Ma mère
Je l’ai toujours vue
Soit dans l‘étable
Ou soit au ras le
Le fourneau
Pis le poêle
Nous autres
Les fins de semaines
On a toujours plein de visite
Qui venait
Des visites d’la ville
Des mononcles
Des matantes
Les cousins et cousines
Ça v’nait passer les fins d’semaines
Faque
Ma mère
J’l’ai toujours vue
Dans les fourneaux
Ou dans l’étable
C’est effrayant
On prenait des photos
Que j’voyais que ma mère
Était à ras l’poêle
Et puis
À vingt ans
J’tais très gênée
J’t’ais très gênée
Sur la ferme
On était isolés
De tout’l’monde
Aye
On était dans un cul-de-sac
Pis c’était vraiment loin
Du premier voisin là »
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Les commentaires
Iphigénie
Chère Claire, je te remercie pour ta grande sensibilité et ton audace, telle l'hirondelle, tu as appris à foncer!
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Carmen S.R
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